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Tous les jours environ 800 personnes originaires des pays d'Amérique Centrale, entrent clandestinement sur le territoire Mexicain avec l'intention de se diriger vers les Etats-Unis.

Le passage de la frontière entre les pays d’Amérique Centrale et le Mexique, constitue la première épreuve d’un long parcours où les difficultés ne feront que s’accroître. Arrivé sur le sol Mexicain, le migrant centre-américain devient, par son statut illégal, un être vulnérable et une proie facile pour le crime organisé.

Ces hommes, ces femmes et ces enfants empruntent les trains de marchandises qui sillonnent le Mexique du sud vers le nord. Ils voyagent sur les toits des wagons et nombreux sont les risques de chutes et plus encore les vols, enlèvements, tortures, et viols.

Ces obstacles, ajoutés à la fatigue, la faim, la soif et conjugués aux expulsions de la Police Migratoire, réduisent de beaucoup le nombre de migrants qui parviendront aux Etats-Unis. Et quand bien même auraient-ils réussi à s’installer depuis plusieurs années, ils peuvent à tout moment être rapatriés vers leurs pays d’origine. D’autres, moins nombreux, rentrent volontairement, certains s’installent au Mexique et d’autres encore, victimes d’assassinat ou d’accidents, sont rapatriés morts.

La particularité de ce film documentaire réside dans le choix de son sujet : le renoncement à la migration ou son échec. Il s’agit ici d’aborder la thématique de la migration centre-américaine, à travers l’histoire et le parcours de ceux et celles qui pour des motifs distincts, font « demi-tour ».

Les personnages principaux

Les personnages principaux
Cristobal

Carlos

Wendy

la famille de Wendy

William

la famille de william


Le long des chemins de fer qui traversent le Mexique, il est rare mais l’on peut rencontrer des personnalités engagées dans la défense des droits de l’homme. Souvent des hommes et des femmes d’église, mais aussi des laïques, ils apportent aux migrants une réelle aide humanitaire et psychologique. Certain de ces adjuvants, mènent un dangereux combat politique en dénonçant les crimes commis envers les migrants.

Leur parole est fondamentale: elle traduit un point de vue externe, explicatif et apporte au film une analyse des problématiques liées à la migration centre-américaine.



Frère Tomas

Père Solalinde

le groupe de femmes, Las Patronas

la mère de Las Patronas


Le film se déroule de part et d’autre de la frontière entre le Guatemala et le Mexique.
Ce point d’observation est particulièrement intéressant et stratégique car il permet l’étude de l’activité migratoire (allers et venues) entre les pays d’Amérique Centrale et le Mexique.

En effet, l’idée directrice du film documentaire est d’envisager la migration non pas comme un flux à sens unique (du sud vers le nord), mais plutôt comme un circuit.

La notion de retour est omniprésente dans le discours et la pensée du migrant. Retour rêvé et idéalisé, il est envisagé comme l’aboutissement glorieux du projet migratoire. Or une fois installé aux Etats-Unis, les contraintes matérielles et légales rendent ce dessein souvent impossible.

Ces rêves et promesses non réalisés, entraînent des ruptures et des drames familiaux qui se reproduisent de générations en générations et le retour au pays d’origine, se manifeste plus fréquemment par un retour économique que physique (Il est important de rappeler que la première ressource financière des pays d’Amérique Centrale provient de l’envoi d’argent effectué par les proches installés aux Etats-Unis).
Malgré ces déchirures perpétrées et ces rêves brisés, la migration vers les Etats-Unis représente toujours actuellement une issue, une opportunité de réussite économique et une marque de dévouement envers la famille. Chaque migrant aspire à un retour idéalisé, empreint d’honneur et de réussite matérielle.

Il semble donc inimaginable pour un migrant de rentrer dans son pays d’origine sans avoir réalisé « le rêve américain » ou même sans avoir tenté de traverser la frontière étatsunienne. Or il arrive que certains migrants, rebroussent chemin, forcés, contraints ou résolus, sans avoir même atteint le nord du Mexique.

C’est exactement sur eux que le film documentaire se penche. Il tente de comprendre pourquoi, à quel moment et comment ces hommes et ces femmes renoncent à leur décision et à leurs espoirs de migration.


photos du film par Sébastien Baritussio





frontière Guatemala - Mexique